第一章Chapitre I

La mythologie japonaise

L'origine du Japon

Izumo, le berceau du Japon ?

Izumo est constellée d’endroits en lien avec la mythologie japonaise* et les histoires relatant les origines du Japon. Ces récits sont écrits dans le Kojiki (Chroniques des choses anciennes) et le Nihon shoki (Les chroniques du Japon). On dit même qu’un tiers du texte du Kojiki fait allusion ou est à propos d’Izumo.

*Mythologie japonaise : ensemble des mythes, des légendes qui illustrent la spiritualité et les valeurs du Japon à travers les actes des dieux.

Qu’est-ce que le Kojiki ?

Le Kojiki (Chroniques des choses anciennes) est le plus ancien recueil historique du Japon. Il fut présenté à l’empereur en 712 et aurait été compilé par des officiels de la cour impériale dirigés par O no Yasumaro, collectant des histoires du folklore de l’époque. L’original n’a jamais été retrouvé, mais des copies sont tout de même parvenues jusqu’à nous. Mythes, légendes et événements historiques y sont racontés, de la création du monde à l’ère de la première impératrice du Japon, l’impératrice Suiko (début du 7ᵉ siècle).

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Qu’est-ce que le Nihon shoki ?

Le Nihon shoki (Les chroniques du Japon) est le plus ancien livre relatant l’histoire officielle du Japon et a été réalisé pendant la période Nara (8ᵉ siècle). Sa rédaction a été achevée en 720 et réalisée par plusieurs officiels sous la direction d’un membre de la famille impériale, le prince Toneri. Les récits de ce livre vont des débuts de la mythologie japonaise jusqu’à l’ère de l’empereur Jito (fin du 7ᵉ siècle).

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Pour anecdote : difficile d’évoquer l’un de ces ouvrages sans aussi mentionner l’autre, le Kojiki (古事記) et le Nihon shoki (日本書紀) sont en effet souvent désignés tous les deux en japonais par l’acronyme Kiki (記紀).

Mythes ou réalité ?

Certains sites et découvertes archéologiques donnent du crédit à ces histoires mythologiques qui se passent à Izumo. Ainsi, les objets en bronze découverts sur le site de Kojindani nous permettent de ressentir l’importance de ces légendes.

En plus de Kojindani, vous pouvez vous rendre au musée Yayoi no Mori pour en apprendre plus sur la période Yayoi (vers le 8ᵉ siècle av. J.-C. jusqu’au 3ᵉ siècle), ainsi qu’au musée départemental Shimane Museum of Ancient Izumo pour découvrir ce qu’était l’ancienne province d’Izumo.

Le musée départemental Shimane Museum of Ancient IzumoSitué à proximité du sanctuaire Izumo Taisha, ce musée vous fait plonger au cœur de la mythologie japonaise.

Musée de l'ancienne Izumo

Ce musée vous présentera l’ancienne province d’Izumo tout en se concentrant principalement sur le sanctuaire Izumo Taisha. Sa collection inclut 358 épées en bronze, 16 pointes de lances en bronze et 6 cloches en bronze, toutes issues du site archéologique de Kojindani et certaines de ces reliques ont même été classées Trésor national. 39 cloches en bronze (toutes clasées Trésor national) découvertes dans les vestiges du site de Kamo Iwakura (département de Shimane) sont également exposées.

Des salles d’exposition concernant l’histoire d’autres lieux du département de Shimane, dont la fameuse mine d’argent d’Iwami Ginzan (site inscrit sur la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO), vous attendent également. Dans le hall d’entrée principal vous pourrez voir exposés les restes d’un énorme pilier Uzubashira, découvert en 2000 sur le site du sanctuaire Izumo Taisha. Une réplique du sanctuaire à l’échelle 1/10, tel qu’il était supposé être à l’époque Heian (794-1185), est également exposée dans la salle dédiée à Izumo Taisha.

Musée départemental Shimane Museum of Ancient Izumo

Musée de l'ancien Izumo

Vous verrez ici différentes expositions dans lesquelles vous découvrirez, entre autres, des répliques du sanctuaire dans sa forme antique supposée, une impressionnante collection d’épées et de cloches de bronze découvertes dans la région, des présentations sur la vie de l’époque décrite dans Izumo no kuni fudoki (rapport du 8ᵉ siècle sur la géographie, l’Histoire et la culture de la région) ainsi que les trois énormes piliers en cyprès découverts lors de fouilles archéologiques en 2000 dans l’enceinte du sanctuaire.

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Les vestiges de KojindaniC’est sur le site archéologique de Kojindani qu’ont été exhumées 358 épées en bronze, une découverte incroyable d’objets qui étaient symbole d’autorité.

Ruine Kojindani

Des fouilles archéologiques ont démarré après la découverte en 1983 d’objets Sue (poteries en terre cuite) de la période Kofun (du 3ᵉ siècle à la fin du 6ᵉ siècle). Durant les recherches qui ont duré de 1984 à 1985, 358 épées en bronze, 6 cloches en bronze « dotaku » et 16 pointes de lances en bronze ont été exhumées. En 1998 tous ces objets en bronze ont reçu l’appellation collective « vestiges des fouilles Kojindani du département de Shimane » et ont été désignés trésors nationaux.

En 1987 les ruines sont désignées monument historique national,et en 1995 l’espace avoisinant y est inclus et aménagé pour devenir « le parc des vestiges Kojindani ». En 2005 le musée Kojindani ouvre ses portes et présente des expositions temporaires de certains objets exhumés.

Il s’agit du plus grand nombre d’épées en bronze jamais retrouvé dans un même endroit au Japon. La découverte de ces vestiges était un véritable choc dans le monde de l’Histoire et de l’archéologie japonaise. C’est à partir de là que l’image d’un Japon mythologique sans substance put être complètement balayée. Aujourd’hui, les objets exhumés sont exposés au musée départemental Shimane Museum of Ancient Izumo, depuis son ouverture à côté du sanctuaire Izumo Taisha en mars 2007.

Le musée Yayoi no MoriPartez à la rencontre des anciens rois d’Izumo et découvrez de précieux objets du passé.

Izumo Musée Yayoinomori

A l’époque du pays de Yamataikoku (le Japon au 3ᵉ siècle) où vivait la célèbre reine Himiko, les tombeaux géants de puissants rois furent élevés à Izumo. A travers les pièces exposées, magatama (perles en forme de virgule) en verre, bracelets, objets funéraires peints dans un rouge vif et reconstitution de cérémonie mortuaire grandeur nature avec diorama, le visiteur sera en immersion totale chez les rois d’Izumo de la période Yayoi.

Ce musée sert deux objectifs : le premier est de présenter au public les différents vestiges qui se trouvent dans la ville, à commencer par le site de tumulus Nishidani, désigné site historique national, et le deuxième est d’être un centre de recherches archéologiques pour les biens culturels exhumés dans la commune.

La tombe d’Izumo no Okuni, fondatrice du théâtre kabuki.

La tombe de Okuni,

On raconte que le célèbre théâtre japonais appelé kabuki aurait été fondé par une femme, Izumo no Okuni, qui était prêtresse au sanctuaire Izumo Taisha.

Sa tombe se trouve sur le chemin qui relie Izumo Taisha à la plage Inasa no Hama.

Izumo, où passé et présent se mêlent

Izumo, la terre où les temps anciens et modernes se rencontrent

Au pays des dieux, le sanctuaire Izumo Taisha semble se dresser comme le symbole de la ville. Avec le mont Yakumoyama juste derrière lui, ce sanctuaire majestueux s’élève dignement dans une atmosphère calme. Une tension solennelle se dégage de cet endroit, où il règne dans l’air comme une sorte de grandeur.

Par cette ambiance grandiose que dégage le sanctuaire on peut ressentir l’influence du « grand roi du pays » (Okuninushi no Okami), ainsi que la générosité de celui qui devint le dieu du bonheur et de la fortune.

Tout est géant à Izumo Taisha : des poutres croisées appelées « chigi » sur l’énorme toit du sanctuaire, en passant par les statues en bronze à l’effigie du dieu, jusqu’à la corde sacrée « shimenawa » (la plus grosse du Japon) du bâtiment Kagura-den. Quant au « honden », le bâtiment principal du sanctuaire, s’il peut aujourd’hui toujours se targuer d’être le plus haut sanctuaire du Japon de cette architecture, il était supposé faire à l’époque Heian (794-1185) le double de sa taille actuelle, soit 48 mètres de haut.

Pourtant, on a cru pendant longtemps qu’il s’agissait d’une légende, car une question restait sans réponse : « le peuple de cette époque disposait-il d’une technologie suffisante pour bâtir un sanctuaire d’une taille pareille ? ». C’est en 2000, lors de fouilles archéologiques dans l’enceinte du sanctuaire que la réponse a enfin fait surface : un gigantesque pilier Uzu (« uzubashira ») qui soutenait le bâtiment de l’époque fut exhumé. Une découverte majeure qui devenait la clé permettant de résoudre le mystère de « l’antique sanctuaire géant », prouvant qu’autrefois un énorme bâtiment se dressait effectivement ici. Un des piliers retrouvés, « shin no mihashira », est exposé dans le Shinko-den (bâtiment qui conserve et expose certains trésors du sanctuaire), l’autre, « uzubashira », est exposé dans le musée départemental Shimane Museum of Ancient Izumo.

Le pilier Uzu (« uzubashira »)

pilier uzu

Entre 2000 et 2001, les vestiges de trois piliers géants de trois mètres de diamètre, formés chacun de trois énormes troncs de cyprès, ont été découverts à trois endroits différents d’Izumo Taisha.

Les trous formés pour accueillir ces piliers, allant jusqu’à faire six mètres de diamètre, avaient également été remplis de pierres, bien tassées, de la taille de têtes humaines ou plus grosses encore. Aucun autre exemple au monde de ce type de dispositif souterrain n’avait jusque-là été découvert.

La structure et l’emplacement des piliers semblent correspondre à la description faite du sanctuaire géant de cette époque qui se trouve sur le plan « kanawa no gozoei sashizu ». Après analyse scientifique des vestiges et des recherches menées sur les documents archéologiques, il a été conclu que ces piliers avaient très probablement servi à soutenir le sanctuaire édifié en 1248, au cours de la première moitié de la période Kamakura (1185-1333).

Le « honden », bâtiment principal du sanctuaire Izumo Taisha

sanctuaire principal de la Izumo Taisha Grand Sanctuaire

Le sanctuaire Izumo Taisha était appelé « Unta » au 10ᵉ siècle (littéralement « gros nuages ») et aurait été le plus grand sanctuaire du Japon du haut de ses 48 mètres de hauteur. Le pilier central « shin no mihashira » faisait 3,6 mètres de diamètre et les escaliers permettant d’accéder au bâtiment devaient faire environ 109 mètres de long.

Izumo Taisha « narabi ni shingozu »

Il existe une illustration représentant le sanctuaire Kizuki Taisha (un ancien nom d’Izumo Taisha) datant de la période Kamakura (1185-1333). Une théorie dit que ce dessin serait une partie d’un paravent offert au sanctuaire au moment de son édification en 1248.

L’enceinte du sanctuaire y est principalement représentée ainsi qu’une partie des environs comprenant l’ancien village de Kizuki et la péninsule ouest de Shimane.

Modèle du bâtiment principal du Izumo Taisha Grand Sanctuaire

Sur la partie supérieure qui représente la mer du Japon, on peut voir un bateau à voiles transporter des marchandises, et près de la plage Inasa no Hama se trouve un bateau de pêche. Le grand sanctuaire en rouge au centre du dessin, bien plus grand que tous les autres, serait le bâtiment principal d’Izumo Taisha en 1248.

Le bâtiment à gauche d’Izumo Taisha serait la résidence de l’administrateur du pays d’Izumo, et d’autres bâtiments sont également représentés, certains entourant Izumo Taisha, d’autres arborant des piliers, etc. Au sud du sanctuaire se trouvent des rizières qui s’étendent d’est en ouest, et à droite on peut voir trois ronds qui ressemblent à des flaques d’eau. Il s’agit en fait de l’étang Hishineike, qui a disparu il y a environ 400 ans pour laisser place à de nouvelles rizières. Sur les dunes plus au sud vous pouvez aussi voir des daims, daims qui sont toujours présents de nos jours sur le mont Yakumoyama qui est situé juste derrière Izumo Taisha.

Izumo Taisha, qui était appelé Kizuki Taisha jusqu’au début de l’ère Meiji, est un sanctuaire également célèbre pour la divinité qu’il abrite : le dieu des rencontres (« en-musubi ») et du bonheur. Même si l’on ne connaît pas la date exacte à laquelle il a été édifié, on sait qu’il est très ancien car sa construction est mentionnée dans le Kojiki, le plus ancien ouvrage historique du Japon.

Le principal dieu qui est ici vénéré est Okuninushi no Okami, bien connu au Japon sous son autre nom : Daikoku-sama. Dans le mythe du Kuniyuzuri (« la cession du pays »), Okuninushi cède le pays sur lequel il règnait à la déesse Amaterasu Omikami, et ce serait le sanctuaire Ama no Hisumi no Miya, édifié à cette occasion, qui serait la première construction du sanctuaire Izumo Taisha.

Takamagahara, le royaume des cieux

Takamagahara est le royaume céleste de la mythologie japonaise. Dans les légendes du Kojiki il est dit qu’une myriade de dieux (« yaoyorozu », littéralement huit millions) y vit, et que ces dieux du royaume des cieux (« amatsukami ») sont dirigés par la déesse Amaterasu Omikami. Il est aussi écrit que les humains vivent sur terre, dans le monde appelé Ashihara no Nakatsukuni, et qu’à l’intérieur de la terre se trouve Yomi no Kuni, le royaume des morts.

La plage Inasa no Hama

Inasa pas de plage Hama

Un lieu qui apparaît dans la mythologie japonaise. C’est sur cette plage que le dieu Okuninushi et les envoyés du Takamagahara auraient planté leurs épées pour négocier la cession du pays. La plage Sono no Nagahama, qui s’étend depuis Inasa no Hama jusque loin vers le sud, serait le reste de la corde qui a servi à réunir les terres dans le mythe Kunibiki. Le rocher Bentenjima, comme échoué sur la grève, complète ce véritable paysage de carte postale.

Kamiarizuki, quand les dieux de tout le Japon se rassemblent à Izumo Ce festival d’une semaine est célébré dans la sérénité

Lors du 10ᵉ mois de l’ancien calendrier lunaire (autour du mois de novembre), la myriade de dieux japonais vient de tout le pays pour se réunir à Izumo.

Au Japon, cette période est appelée « kannazuki » (le mois sans dieux), car les dieux sont absents durant cette période, sauf à Izumo, où uniquement ici on appelle cette période « kamiarizuki » (le mois où les dieux sont présents) car tous les dieux sont là.

Dieux viennent à rester pendant Kamiarizuki

Chaque année, le 10ᵉ jour du 10ᵉ mois de l’ancien calendrier lunaire a lieu un rituel pour célébrer l’arrivée des dieux à Izumo. Ce rituel a lieu à la tombée de la nuit sur la plage Inasa no Hama, où des feux sacrés sont allumés, et où l’on accueille dragons et serpents (les serpents de mer qui apparaissent à cette saison), les messagers des dieux.

Une fois la cérémonie sur la plage terminée, une procession se met en route au son des flûtes et tambours traditionnels jusqu’à Izumo Taisha, avec à sa tête les « himorogi » (branches sacrées) abritant les dieux et leurs messagers. Une fois que le dernier rituel à Izumo Taisha a pris fin, ils rejoignent leurs logements appelés « juukusha » (littéralement « 19 sanctuaires »), situés sur les côtés est et ouest du sanctuaire principal, où ils restent pour une semaine. Les dieux se retrouvent durant cette période pour une grande réunion appelée « kamuhakari », au cours de laquelle ils devisent du destin des Hommes.

On raconte que c’est pendant cette réunion que se joue notamment le destin amoureux des gens. Cette réunion divine aurait lieu dans le sanctuaire Ue no Miya, situé entre Izumo Taisha et la plage Inasa no Hama. Il paraît qu’aujourd’hui encore, lorsque vient le temps où les dieux se rassemblent, les habitants du quartier font le moins de bruit possible afin de ne pas perturber le bon déroulement de cette fameuse réunion céleste.

Le lac Shinji

lac Shinji

Le lac Shinji est situé dans le nord du département de Shimane, c’est un long lac rectangulaire qui s’étend sur 17 km d’est en ouest, 6 km du nord au sud et possède 47 km de circonférence. Il est de par sa superficie le 7ᵉ plus grand lac du Japon.

Il est connecté à 20 cours d’eau différents et son principal affluent est le fleuve Hiikawa, devenu célèbre grâce à la légende de Yamata no Orochi.

En 2005 le lac est enregistré dans la Convention de Ramsar (convention sur les zones humides d’importance internationale) dans le but de protéger et conserver cette zone humide. Il fait aussi partie de la liste des 100 paysages du Japon (une liste de célèbres vues pittoresques du pays). Ce magnifique lac, étroitement lié au développement des terres d’Izumo, se serait formé il y a 10 000 ans. Son paysage fait aussi partie des 100 plus beaux couchers de soleil du Japon, les couleurs du ciel et les reflets sur ses eaux ont émerveillé beaucoup d’artistes et d’écrivains, dont le célèbre Koizumi Yakumo (Lafcadio Hearn) qui vécut à Matsue.

Le fleuve Hiikawa

Hiikawa rivière

Il prend sa source dans les montagnes du Chugoku, au mont Sentsu, et finit par rejoindre le lac Shinji au nord. Il fait 153 km de long et la superficie de sa vallée atteint 2550 kilomètres carrés. L’amont de ce fleuve est célèbre pour être le lieu où Susanoo défit le monstre Yamata no Orochi. Il est mentionné sous le nom Hinokawa dans le Kojiki et Izumo Okawa dans le Izumo no kuni fudoki. Autrefois il s’écoulait à l’ouest de la plaine d’Izumo, mais depuis l’ère Edo il s’écoule à l’est.

Les gorges de Tachikue-kyo

Tachikuekyo Valley

Des falaises rocheuses entre 100 et 200 mètres de hauteur sont alignées sur deux kilomètres en suivant la rivière Kandogawa. Elles sont apparues suite à une érosion naturelle et offrent à admirer des formes curieuses comme « le rocher du singe ». L’érosion a été particulièrement intense à cet endroit, celle créée par la pluie s’introduisant dans les fissures est venue s’ajouter à celle provoquée par la rivière et de petites vallées se sont formées, donnant une topographie aux formes complexes. En 1927 les gorges sont désignées monument naturel et deviennent parc naturel départemental en 1964.

Un chemin de randonnée sillonne l’endroit où de beaux panoramas vous attendent et notamment une impressionnante forêt jonchée de statues de Bouddhas (« gohyakurakan »). Tachikue-kyo vous offrira un paysage magnifique à chaque saison !

Le temple Reikoji à Tachikue-kyo

Tachikuesan Temple Reikoji

Il y a environ 1200 ans, un moine entendit des cris en provenance de la rivière. Lorsqu’il s’approcha, il vit une tortue géante qui flottait là avec une statue de Nyorai sur le dos. Le moine se rendit alors dans une caverne à mi-chemin du sommet du rocher Tenchuuhou (en forme de Bouddha), y déposa la statue et construisit un temple.

Près du sommet des gorges en forme de Bouddha se trouve un temple Oku-no-in (où repose l’âme du fondateur du temple). Personne ne vit là, mais on dit qu’au milieu de la nuit on peut entendre un bruit de mokugyo* et selon les locaux, ce bruit serait l’œuvre d’un tengu**.
*Instrument de percussion en bois en forme de poisson utilisé dans les temples.
**Créature légendaire au long nez.

Gohyakurakan, 500 statues d’arhat en pierre

Gohyakurakan

Sur le chemin qui mène au temple Reikoji se trouvent des statues de Bouddhas en pierre par centaines. Il y en a plus de 1000, certaines sont là depuis fort longtemps, subissant les caprices de la nature et de la météo, et quelques unes sont même dans un état de délabrement assez avancé.

Les plus vieilles statues sont en bois et celles en pierre ont environ une centaine d’années. Elles ont été données par des personnes qui ont aidé à la fondation du temple.

La côte d’Inome

Inome Plage

On raconte que l’entrée du royaume des morts décrit dans le livre Izumo no kuni fudoki se trouverait sur cette côte, dans la grotte Inome. Beaucoup de vestiges datés de la période Jomon (-14 000 à -800 av. J.-C. ) à la période Kofun (300 - 538) ont été retrouvés dans cette grotte, révélateurs des rites funéraires de ces époques passées.

Le temple Gakuenji

Temple Gakuenji

Selon la légende, en 594 le moine Chishun de la provinde de Shinano serait venu au Mont Tabushi à Izumo, afin d’y prier sous une cascade pour la guérison de l’empereur, atteint par une maladie des yeux. Ses prières ayant été exaucées, on y bâtit un temple.

On raconte également que vers la fin de la période Heian (794-1185), le moine guerrier Musashibou Benkei, alors âgé de 18 ans, serait venu s’entraîner ici pendant trois ans, avant de rejoindre Minamoto no Yoshitsune sur le mont Hiei à Kyoto.

Le sanctuaire Saka Jinja

Saka Sanctuaire

D’après le livre Izumo no kuni fudoki, c’est dans ce sanctuaire que la confection du saké aurait vu le jour. Aujourd’hui encore le sanctuaire est autorisé à produire 180 litres d’alcool de riz par an, et en offre à ses visiteurs lors de son annuel festival d’automne du 13 octobre.

Kitajima Kokusokan

Kitajima Kokusoukan

En 1882, le 76ᵉ administrateur régional (« kuni no miyatsuko ») d’Izumo, Naganori Kitajima, fonde la communauté religieuse shinto Izumo-kyo, dont le sanctuaire principal est ce bâtiment appelé Kitajima Kokusokan.

Izumo-kyo est une religion shintoïste basée sur le culte du dieu Okuninushi no Okami. La porte principale qui donne accès au Kitajima Kokusokan est une « yotsuashi-mon », une porte à quatre piliers, et se trouve être le plus ancien bâtiment à Izumo Taisha.

Le quartier d’Usagi

Usagi District

Le quartier d’Usagi se situe face à la mer du Japon, de l’autre côté des montagnes au nord d’Izumo Taisha. Il est formé des bourgs Udo et Sagiura, qui sont désignés par les noms Utahohama et Sagihama dans Izumo no kuni fudoki. Ces petits ports de pêche coincés entre mer et montagne sur la péninsule de Shimane offrent un paysage et une atmosphère des plus apaisants.